Portrait de diplômée : Clotilde Riffault

Alumni

Clotilde Riffault : « Le DPAFP m’a appris qu’il y a mille façons d’intéresser les élèves en-dehors du manuel »

Après avoir longtemps travaillé dans la communication, Clotilde Riffault a cherché à concilier son goût pour les rapports humains et sa soif de découvertes culturelles. Pour elle, la voie royale aura été celle du Diplôme professionnel de l’Alliance Française de Paris (DPAFP) en Français Langue Étrangère. Récit d’une reconversion réussie.

En arrière-plan, un homme entonne les premières notes d’une chanson. Clotilde interrompt son récit en riant : à Medellín, la matinée commence en chanson. Instantané d’une vie simple, qui résume bien l’état d’esprit de cette jeune femme, qui a quitté Paris en janvier 2021 pour sa nouvelle vie de professeur de français à Medellín (Colombie).

« Après avoir travaillé 7 ans dans la communication, auprès d’agences parisiennes, j’ai décidé de changer de voie. J’étais à la recherche de plus de contacts humains dans mon métier, d’une implication plus importante de ma part, mais avec une certaine forme de liberté. Très sincèrement, je n’avais jamais pensé à l’enseignement. Mais il s’est trouvé que j’ai pris des cours d’espagnol, et je trouvais que ce que faisait ma prof était quand même pas mal. Enseigner à des adultes pour leurs besoins professionnels, échanger au travers de parcours de vie… L’idée a commencé à faire son chemin. » 

Le DPAFP comme gage de confiance

Cette idée porte même un nom : professeur de français langue étrangère. FLE, pour les intimes. Clotilde Riffault commence à se renseigner, sans trouver la formation idoine. « Les formations en ligne ne me convenaient pas. Je trouvais que pour un métier de professeur, c’était un peu trop abstrait. J’avais vraiment besoin de retour d’expériences concrets, de pratique, et en cherchant un peu plus, j’ai découvert le Diplôme professionnel de l’Alliance Française de Paris (DPAFP), qui alliait théorie et pratique. Pour moi, c’était l’idéal ». 

À l’automne 2019, Clotilde débute donc cette formation intense, déterminée à changer de vie. Aussitôt, elle se sent dans son élément. « Nous étions un petit groupe de 17 personnes, on s’entendait bien, et la formation était vraiment complète, à l’image de ce que j’en attendais. Tous les intervenants étaient très disponibles, dévoués, la pédagogie était enseignée de manière super intéressante. Il y avait énormément de cas pratiques, d’exemples, on pouvait poser toutes les questions que l’on voulait, on n’était pas simplement face à un manuel. Les intervenants avaient tous des anecdotes à nous raconter tirées de leur propre expérience, en plus des cours qu’ils nous dispensaient. Pour moi, ce retour d’expérience, c’est aussi ce qui fait toute la différence ». 

Grammaire, phonétique, techniques d’évaluation et secrets de profs, cinq mois plus tard, c’est une Clotilde diplômée et sûre de ses acquis qui quitte l’Alliance Française. « À l’issue, j’ai trouvé assez rapidement un emploi au sein d’une association qui enseigne le FLE, et j’ai aussi pu proposer mes services auprès d’une entreprise qui dispense des cours de langue en ligne. Ces premières expériences m’ont rassurée, et je me suis donc mise en quête d’un poste à l’étranger, ce qui était mon objectif. Finalement, cela s’est fait assez rapidement, et je pense que le fait d’avoir le DPAFP a joué ». 

Le couteau suisse de la formation FLE

La voici donc désormais à l’Alliance Française de Medellín, avec une trentaine d’heures de cours à assurer par semaine. « J’ai des groupes de tous niveaux. Des jeunes étudiants dont l’objectif est la poursuite de leurs études en France, des architectes qui se projettent professionnellement en France, des professeurs d’ingénierie qui envisagent un échange avec une faculté française, ou des personnes plus âgées qui ont tout simplement une appétence pour le français. Je donne également des cours particuliers pour certains cadres ou ingénieurs de Renault, qui a une unité de production importante ici, ou encore pour un maître de conférences. Et face à tant de diversité, je constate chaque jour les bénéfices de ma formation par rapport à d’autres de mes collègues qui, sortis du manuel scolaire, sont parfois un peu perdus face aux élèves. Avoir vu les professeurs à l'œuvre est une véritable chance et s’il y a bien une chose que m’a apprise ma formation, c’est que nous avons tellement de cordes à notre arc qu’il y a mille façons d’intéresser les élèves ! ».

Une boîte à outils signée DPAFP qui lui aura été bien utile pour savoir captiver son auditoire lors des cours en classe virtuelle, par exemple. « Il est tout à fait possible de créer du lien même au travers des écrans, de mettre en place des activités, de transmettre. À nouveau, il s’agit de s’adapter ». 

À croire que Clotilde était en fin de compte destinée à l’enseignement du FLE… « C’est vrai, je suis totalement satisfaite d’avoir choisi cette voie-là. J’adore ce métier, j’adore les échanges avec les élèves et par-dessus tout, j’adore apprendre d’eux autant que je leur apprends ! » 


La prochaine session de formation DPAFP-FLE se déroulera du 24/10/22 au 31/03/23. La date limite d'inscription au test d'entrée est le 19/08/22.